Jour 9

Notre matinée commença à l’auberge de Francfort, puisque le déjeuner était compris dans notre séjour, nous avons déjeuné sur place. Aucune différence avec les déjeuners précédents des autres auberges. Le déjeuner typique des auberges jeunesses que nous avons fréquenté lors de notre voyage est essentiellement composé de pain, de viandes froides, de fromage, de confiture, de céréales et de fruit. Par la suite, nous avons pris le bus vers Buchewald. Le départ s’est effectué aux alentours de 10h30, ce qui nous a donné quelques heures de sommeil supplémentaires très appréciées. En route vers notre destination, nous pouvions observer beaucoup d’éoliennes dans les champs et des panneaux photovoltaïques sur toutes les structures possibles, (maison, étable, champs, garage, entrepôt et champs). De plus, nous avons eu la chance d’observer de loin trois châteaux identiques. Pour arriver à notre destination, nous avons traversé d’anciennes douanes, qui séparaient l’Allemagne de l’est et l’Allemagne de l’ouest. Lors de notre route, nous avons encore une fois de plus apprécié le paysage que nous offrait l’Europe, par ses régions vallonnées, ses villes dans les vallées et ses routes en très bonne état. En parlant des routes, la fameuse autobann n’est pas uniquement un tronçon de route, comme nous l’avions pensé, mais elle est généralisée sur toute l’Allemagne. Les autoroutes possèdent trois voies, celle de gauche est à vitesse illimitée ! Lors de notre route vers le camp de concentration, on remarque encore aujourd’hui une bonne différence entre l'Allemagne de l’est et de l’ouest, lorsqu’on compare les fermes. Dans l’ouest, les fermes sont de tailles plus petites et plus souvent, elles sont familiales. Contrairement à l’est où les fermes sont de dimensions beaucoup plus imposantes. Vers 16 heures, nous atteignions Buchewald pour y observer le camp de concentration. En débarquant de l’autobus, nous remarquons que les établissements étaient dissimulés en pleine forêt, pour éviter l’interaction avec les villageois des alentours. Ce camp de concentration a été fonctionnel de 1937 à 1945. Les prisonniers ont été libérés par l’armée américaine le 11 avril 1945. Plus de 250 000 personnes furent emprisonnées dans ce camp. Cette visite des lieux s’est fait sans guide comparativement  à Dachau où notre visite du camp de Dachau, ce qui nous a permis de prendre le temps qu’on désirait pour visiter les établissements qu’on voulait voir. En marchant en direction du camp de concentration des prisonniers, nous pouvions lire sur la porte d’entrer du camp, À chacun son dû, cette phrase nous à démontre à quel point la vie devait être pénible dans ce camp de concentration. Contrairement à Dachau où nous avions visité les habitations des prisonniers, les salles d’isolement et le bâtiment où les nouveaux prisonniers devaient rentrer pour des examens et recevoir leurs vêtements, le camp de Buchewald est complètement différent. Tous d’abord, il n’y a plus d’habitation pour les prisonniers, il reste seulement les fondations de ceux-ci. Il y a aussi dans ce camp le crématoire, qu’il n’y avait pas dans le camp précédent, il y avait aussi des tourelles et des clôtures pour délimiter le camp. Nous avons pu rentrer dans le crématoire. Ce bâtiment nous a complètement coupé le souffle, car on avait de la difficulté à s’imaginer l’horreur qui s’est déroulée dans ses chambres d’extermination. Par la suite, nous sommes allés voir un gros bâtiment, qui était un ancien entrepôt, dans celui-ci se trouvait tous plein d’artéfacts qu’il y avait dans le camp à cette époque, ce qui était très intéressant à voir. Le bâtiment est actuellement séparé en plusieurs sections qui expliquent en différentes catégories tous ce qui se déroulait à cette époque. Cette visite rapide dans le camp de Buchewald, nous a laissé sans mots. Pouvoir observer de nos propre yeux tous les infrastructures et de s’imaginer tous ce qui s’est déroulé durant ce règne de terreur est assez dur à croire. Mais nous avons apprécié ce détour pour s’instruire d’avantage de l’histoire de l’Allemagne. Après cette visite, nous sommes partis vers l’auberge de Witzenhausen. C’est à cette même place où nous avons pu souper et dormir.

Frédéric Fortier

Adrian Rudisuli