France/Suisse/Allemagne


Jour 7

02/03/2015 13:18

On s’est levé à 5:30 pour prendre notre vol pour Dusseldorf. On a pris par la suite un autobus pour aller vers Monheim pour visiter l’entreprise Bayer. On a été accueilli par une guide qui nous a fait une présentation de la compagnie. Bayers fait 42 milliards de chiffre d’affaire par année et engage 120 000 employés dans le monde. Il œuvre dans 3 secteurs dont, la santé humaine, la science des plantes et les matières premières. Dans le futur, ils veulent abandonner le secteur des matières premières pour se concentrer davantage sur leurs autres secteurs. Parmi leurs objectifs de rentabilité, ils veulent s’assurer que la population mondiale soit nourrit. Pour évaluer la situation dans le temps, ils ont mis en corrélation le nombre d’hectares cultivables et la population mondiale. Considérant qu’une personne moyenne a besoin de 0.25ha pour vivre, ceux-ci estiment qu’en 2050, il y en aura seulement 0.16 ha. Leur budget annuel est divisé en trois. À la recherche de la protection environnementale, le secteur biologique et le secteur chimique.

Par la suite, on s’est dirigé vers les serres d’expérimentation où notre guide nous a expliqué le processus de sélection des molécules souches de leurs nouveaux produits actifs. Au départ, ils répartissent plusieurs molécules différentes dans une plaque ayant plusieurs alvéoles pour ensuite introduire une culture de champignons de la même espèce. Après un maximum de 7 jours, ils évaluent s’il y a eu une réaction ou pas. Les solutions qui ont donné l’effet escompté, sont enregistrées et catégorisées comme étant des ‘’hit’’. Avec ces ‘’hit’’, ils vont de plus en plus loin dans la conception chimique du produit. Ils testent les produits en serre sur divers plantes, à divers stades de croissance et dans divers conditions climatiques. Suite aux essaies, tout le matériel est brulé à très haute température pour éviter tout risque de contamination extérieur.

Une fois que les tests en serre sont concluants, le produit est soumis au département de la protection de l’environnement. Ils évaluent l’éco-toxicologie des organismes aquatiques, des animaux terrestres, des microorganismes du sol, de l’impact sur les espèces non-visées chez les plantes et les animaux, et vérifient la réaction métabolique des plantes et des animaux qui s’alimentent avec les plantes traitées par le produit. Ensuite, une modélisation par rapport à la concentration du produit dans certaines régions est faite pour s’assurer que le seuil critique n’est pas franchi.

Un investissement de 200 millions d’euro sur dix ans est nécessaire pour obtenir une homologation. Sur c’est dix ans, trois ans et demi sont pour la recherche, quatre ans pour le développement et deux ans et demi pour le marketing et les ventes.

À la fin, on est allé dans le département des tests de pulvérisation. On nous a présenté les différents types d’ajustements possibles, tout dépendant de la pression, de la buse et de l’équipement d’arrosage. Pour protéger les abeilles, Bayers a créé un système d’arrosage par aspersion basse pour éviter de contaminer le pollen des plantes. En Allemagne, tous les applicateurs doivent être inspectés à chaque année. Ils ne doivent pas avoir d’écoulement de produits au sol, de bris mécanique et ils doivent avoir une pression stable à tous les jets pour obtenir le sceau d’inspection. L’arrosage par avion est désormais interdit dans le pays sauf pour ceux qui détiennent un permis spécial où les cultures sont souvent dans des pentes. Par souci de sécurité, Bayer a développé un système de manutention des produits Easy Flow. Ce système consiste à éliminer l tous contacts avec les produits utilisés. De plus, ce système permet de nettoyer les récipients convenablement pour la modique somme de 250 euros.

Somme toute, Bayer est une multinationale qui a une grande influence dans le domaine de l’agriculture. Avec leurs savoir-faire et leurs installations, il sont déterminé à mettre à la disposition de tous, les moyens pour produire plus, avec une meilleure qualité pour ainsi assurer l’alimentation de tous les habitants de la terre.

Malgré leur implication et leur grande volonté, pouvons-nous nous assurer qu’ils prendront leurs responsabilités sur les effets néfastes que leurs produits synthétiques auront sur la nature ? S’auront-il être en mesure de remanier à une situation incontrôlable ? La nature change et s’adapte, l’industrie saura-t-elle en faire autant ?

Ghislain Brouillard & Jimmy Fuchs

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