France/Suisse/Allemagne


Jour 6

27/02/2015 07:24

Notre cinquième journée commença tôt, mais pour de bonnes raisons. En effet, après une ou deux heures de route à partir de Munich, nous sommes arrivés à Marktoberdorf. Dans cette merveilleuse ville se trouve une des usines de Fendt, grand constructeur de tracteur, de batteuse et de fourragère, nous avons eu la chance de faire la visite de la chaine de montage. L’entreprise qui a fait ses débuts dans les années 1930 avec des tracteurs de 6 chevaux-vapeur a fait d’énormes avancées technologiques. Environ 20 ans plus tard commence la popularité des tracteurs avec le début de la publicité de l’entreprise. Par la suite, l’entreprise lance sa première transmission, Infiniment Variable (VARIO). Cette transmission semble avoir conquis plusieurs utilisateurs, car tous les nouveaux tracteurs à partir de 2009 sont munis de celle-ci que l’on parle des plus petits jusqu’au plus gros.

Les transmissions usinées directement sur place et non pas en sous-traitance permettent de garantir une meilleure qualité et fiabilité du produit. En effet, ayant une précision de 0.001 millimètre à la fin du machinage des engrenages, cela donne un roulement parfait et fluide des tracteurs et donc du même fait un agréable confort lors de la conduite. L’entreprise est capable d’offrir une qualité supérieure grâce aux plusieurs points de contrôle de la qualité à même la chaîne de montage.

Autres particularités intéressantes qui nous ont été apprises par les guides, les constructeurs chercheront toujours à garder le poids du tracteur au minimum, car cela diminue la consommation de carburant. Moins d’argent dépensé pour faire fonctionner le tracteur veut dire plus dans les poches de l’agriculteur. D’autant plus que le prix du diesel n’est pas exempt de taxe comme au Québec. Par la suite, les moteurs de tracteur sont achetés à des compagnies tels que Deutz, MAN et Sisu qui sont de grands producteurs connus en Europe et d’une fiabilité exemplaire. Par la suite, en prenant une petite pause durant la visite, nous avons remarqué que les toits de l’entreprise étaient couverts de panneaux solaires. Nos guides nous ont donc informés que l’usine demande beaucoup de courant électrique ce qui permet d’économiser pour l’entreprise. Finalement, l’entreprise de Fendt produit présentement environ 60 tracteurs par jours avec une capacité de 100. Ce nombre est légèrement inférieur aux dernières années, car l’usine construit seulement à la demande du consommateur. La baisse de l’achat est relativement reliée avec le prix du lait qui a descendu d’environ 10 à 20 cents en l’espace de trois mois. La compagnie réagit à cette demande moins intense en réduisant les stocks en inventaires et effectuant quelques mises à pieds.

Nous avons été par la suite invités à une petite présentation des produits et des nouveautés offerts chez Fendt.  Une des améliorations très intéressantes le VarioGrip, les roues sont reliées à un compresseur d’air sur le tracteur qui permet de régler la pression des pneus selon l’utilisation. En effet, si l’on conduit sur la route par exemple, nous utiliserons une pression plus élevée pour éviter une déformation du pneu et une usure prématurée. Au contraire, nous utiliserons une pression plus faible dans le champ pour avoir le plus grand contact avec le sol pour éviter au maximum la compaction des sols et améliorer la traction. Pour ce qui est des nouveautés, nous avons appris que la construction du nouveau Fendt 1000 allait être en production d’ici la fin de l’année. Ce nouvel engin allant de 380 à 500 chevaux sera utile pour les travaux de grande envergure tel le travail du sol.

Par la suite, nous sommes sorties à l’extérieur pour faire l’essai des tracteurs et de leur transmission. Le sourire et la joie en descendant du tracteur étaient assez répandus chez chacun. Nous avons donc eu la chance de conduire la qualité supérieure Fendt. La visite s’est par la suite terminée avec un merveilleux diner directement sur le site de l’usine. Cela nous a permet de poser de plus amples questions au guide et au représentant.

Par la suite, nous nous sommes dirigé vers la ville de Dachau où ce trouve l’ancien camp de concentration. Créé en novembre 1933 il est le seul camp de concentration qui a été en activité pendant les 12 années du régime Nazi. Dachau s’étant sur près de 200 hectares. Ce camp a accueilli environ 200 000 personnes. En plus d’accueillir des prisonniers, Dachau était aussi une école de formation pour les SS. Aussi, il est important de préciser que Dachau n’était pas un camp d’extermination, mais un camp de travail. Dachau était donc présenté comme étant une prison qui permettait d’apprendre aux hommes qui étaient nuisibles pour l’État à travailler. Toutefois, le nombre de décès s’élève à près de 41 500 hommes. Ceux-ci n’ont pas été tués par les chambres à gaz, mais par la mal nutrition, les efforts surhumains que demandaient leur travail et par les mauvais traitements. Ces hommes travaillaient principalement dans les champs du camp et dans les quelques industries sur le site. Grâce a une reconstitution d’un baraquement qui a été construit en 1965, nous avons pu avoir une idée de quoi pouvait ressembler la vie d’un prisonnier. Cette reconstitution a été faite en 3 parties pour présenter les 3 types de lit dans les quels les prisonniers ont pu dormir au fils des années. On a vite remarqué que plus on avançait dans l’histoire, plus les conditions étaient invivables. Sur le site, on retrouvait aussi une prison pour ceux qui méritaient une punition. Une fois dans sa cellule, le prisonnier ne recevait un repas chaud qu’au 4 jours, et n’avait qu’une livre de pain pour trois jours. On trouvait même des cellules debout, où le prisonnier devait rester 72h sur ses pieds, puisque la cellule était trop petite. C’est en mars 1945 que les deux régiments américains sont arrivés à Dachau. A leur arrivée, ils ont trouvé des centaines de morts, d’abord dans un train, puis dans le camp. Constatant la famine qui régnait, les soldats ont donné de la nourriture. Leur corps étant incapable d’absorber autant de nourriture par rapport à ce qu’ils avaient été habitué, certains en sont malheureusement décédés. C’est donc tout troubler par les horreurs qui se sont passées dans ce camp que nous avons quitté le site. Par la suite, nous nous sommes dirigés vers une brasserie typiquement allemande à Munich où nous avons passé la soirée.   

Alexandre Schur et Samuel Grégoire

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