France/Suisse/Allemagne


Jour 12

06/03/2015 03:45

Après la nuit à Rieste, nous nous sommes levés vers 8 heures pour nous diriger vers Berlin, pour poursuivre nos visites. En route, nous avons constaté qu’il y avait autant d’éoliennes et de panneaux solaires. Durant notre journée, nous avons eu la chance de visiter la ferme Van Ginkel, une ferme laitière de 900 vaches où il possède environ 1 300 hectares en culture. À ses débuts, la ferme ne comptait que 300 vaches ainsi que 600 hectares de cultures et au fil du temps, ils en sont venus à gérer une ferme de cette grosseur avec 25 employés. Lorsque M. Ginkel voulut acquérir une ferme afin de l’exploiter, il a dû l’acheter d’environ 25 personnes. Pour lui, il est important d’avoir du plaisir avec ses employés tout en n’oubliant pas qui est le patron. Sa production est de 25,9 litres par vache par jour avec un taux de gras à 4,24 et un taux de protéine s’élevant à 3,44. Pour ce qui est du secteur laitier, les fermes sont réparties sur 4 sites où le plus loin se situe à 25 km. C’est une ferme en stabulation libre et ils ont un salon de traite double 12 qui comprend 28 places au total. Pour la traite, ce sont deux employés polonais qui se répartissent la tâche. Chaque traite prend 9h par jour. Ce producteur ne fait pas de transfert d’embryons, il insémine ses vaches lui-même et pour l’amélioration génétique, il corrige les faiblesses par le contraire.  Par exemple, une vache qui a les membres droits, il va l’inséminer avec un taureau qui a les membres courbés. Tous les mâles sont vendus à deux semaines et toutes les femelles qui naissent sont gardées. Avec l’abolition du quota prévue pour le 1er avril, M. Grinkel soutient que pour lui il n’y aura pas une grande différence, il continuera d’envoyer son lait à la même laiterie. Au fil du temps, il a appris à gérer les fluctuations du prix du lait qui est actuellement bas à 26,5 cents et au Québec avec nos quotas les producteurs reçoivent environ 75 cents. Ces bâtiments ne sont pas entièrement fermés et il soutient que ses vaches sont bien pendant presque toute l’année et qu’elles sont moins bien pendant seulement deux semaines. Pour contrer les problèmes de mammite, il donne de l’ail en capsule par voie orale à ses vaches et pour ce qui est du piétin, il donne un vaccin, mais il explique que ce vaccin vaut la peine pour ceux qui ont de gros troupeaux. Pour ce qui est des terres, il cultive du maïs qui est ensilé, il cultive également du canola, du seigle et du blé. Il effectue aussi des travaux à forfait pour des voisins. Pour son ensilage de maïs, il est entreposé dans un silo fosse (bunker) et il met de la pulpe de pomme de terre pour mettre sur son ensilage, tout juste en dessous de la toile. Il explique que c’est plus hermétique et qu’il y a moins d’air qui entre et que ça éloigne également les fourmis. Ses terres ont un pointage d’environ 30 et les meilleurs se situent autour de 50. Ce producteur n’est pas du même avis que les autres que nous avons rencontrés les derniers jours, à propos du biogaz. Il explique qu’il aime mieux garder l’humus sur ses terres puisqu’elles sont pauvres. Il nous disait également qu’il faisait son propre compost avec le fumier des vaches. Dans ses futurs projets, il nous mentionnait qu’il avait l’intention de construire une nouvelle étable pour les vaches, tout juste en face puisque ses bâtiments sont vieux. Ainsi, il va pouvoir transférer ses vaches dans la nouvelle étable et installer ses génisses et ses taures dans son ancienne étable. 

Caroline Bonvouloir

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